Le
château se situe dans le département
de l'Indre-et-Loire.
Sur la rivière Cher se trouvait à l'origine
un moulin. Lorsque Thomas Bohier, receveur des Finances
sous Charles VIII, Louis XII et François Ier, racheta
le domaine, le moulin sur le Cher fut d'abord remplacé
par un castelet. Celui-ci céda ensuite la place
au château actuel, construit entre 1513 et 1521
Bohier
fait raser le château d'origine, ne gardant que
le donjon. C'est sa femme, Catherine Briçonnet, qui
sera l'âme de la construction du nouveau château.
Il est surnommé "château des Dames"
car son histoire est liée à celles de
femmes célèbres.
Pour
éponger les dettes du père envers la couronne,
le fils de Bohier, cède le château au roi
François 1er, après la mort de ses parents.
En 1547, après la mort de François 1er,
Henri II monte sur le trône, et donne Chenonceau à sa
maîtresse, Diane
de Poitiers.
Le
château fut successivement embelli par Diane de
Poitiers et Catherine
de Médicis, et sauvé des ravages de la Révolution
par Madame
Dupin.
En
plus de la beauté de son architecture, de son
parc, de sa situation sur le Cher, Chenonceau présente
des collections inestimables : mobilier Renaissance,
important ensemble de tapisseries des XVIème et XVIIème
siècles et nombreux tableaux de Maîtres, parmi lequels
Le Primatice, Le
Corrège, Le
Tintoret, Nattier,
Rigaud, Rubens,
Van
Loo.
Lors
de la première guerre mondiale, le château
servit d'hôpital militaire, et plus de 2 000 soldats
y furent soignés.
Lors de la deuxième guerre mondiale, situé
à la limite entre la zone occupée par
l'armée allemande et la zone dite "libre",
le château fut un haut lieu de la résistance,
facilitant le passage de résistants et de personnes
persécutées, par le bâtiment situé
entre les deux rives du Cher.
Flickr
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très belles photos du château de Chenonceau
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Le
château de Thomas Bohier, qui doit beaucoup à
son épouse, Catherine Briçonnet
C'est
Diane de Poitiers qui fera élever un pont reliant le château
à l'autre rive du Cher, pour accéder à la
réserve de chasse. Elle fera également construire
un jardin, qu porte toujours son nom. Pour faire face à
ces travaux coûteux, Diane de Poituers possède
des ressources qui lui proviennent d'une bonne partie de
l'impôt de 20 livres par cloche que le roi Henri II lui
a dévolu, ce qui fera dire à Rabelais "Le roi
a pendu toutes les cloches du royaume au col de sa jument".
A la mort de Henri II (1559) , Catherine de Médicis
se venge, en obligeant Diane de Poitiers à lui céder
Chenonceau, contre le château de Chaumont.
Catherine
de Médicis veut que "son château "
soit plus fastueux que celui que connut sa rivale, Diane
de poitiers. Elle veut une vaste salle de réception,
et pouvoir loger ses hôtes. Pour cela, elle fait construire
un bâtiment à deux étages, plus combles,
sur le pont, donnant ainsi au château son caractère
exceptionel. Elle fait tracer un autre jardin, plus grand
que celui de Diane de Poitiers.
A
sa mort, Catherine de Médicis légue Chenonceau à
sa belle-fille, Louise de Lorraine, femme de Henri
III. Elle se retire au château après l'assassinat
du roi par Jacques Clément, et prend le deuil en blanc selon
l'étiquette royale. Elle gardera cette couleur jusqu'à la
fin de sa vie, ce qui exlique qu'on la surnomma la "Reine
ou Dame Blanche". Sa chambre sera une véritable "chambre
noire" ! Rideaux, lit, tapis, tout était de
couleur noire !
Le
château de Chenonceau connut ensuite une période
d'abandon, jusqu'à ce qu'il soit repris par le fermier
général Dupin. Sa femme y tint un salon réputé
où se pressèrent les célébrités de l'époque. " Emile
", traité d'éducation écrit par Jean-Jacques
Jean-Jacques
Rousseau, a été écrit pour le fils
des Dupin, dont il était le précepteur. Grâce
à Mme Dupin, qui était appréciée
des villageois, le château ne subit aucun dégât
sous la Révolution . Mme Dupin est enterrée dans le parc.
D'importantes
restaurations sont faites par Mme Pelouze qui achèta Chenonceau
en 1864. Elle le fait remettre dans l'état où l'avait
laissé Bohier. Le château est actuellement la propriété
de la famille Menier.