Le
Pont du Gard, sur la rivière Gardon, a été
construit en moins de 5 ans, au premier siècle
de notre ère, pour alimenter la ville de Nîmes
en eau. L'aqueduc, dont fait partie le Pont, relie
une source de la ville d'Uzès,
à la ville de Nîmes.
L'architecture
du pont jouit d'une grande renommée à
travers le monde. L'autre prouesse qui a été
réalisée est que, sur les 50 kilomètres
que comporte l'aqueduc, le dénivelé
n'est que de 12 mètres !
D'une
hauteur de 48 mètres, le Pont comporte une triple
rangée d'arcades superposées : 6 arches au niveau
inférieur, 11 au deuxième et 35 au troisième. Sa longueur
atteint 273 mètres dans la partie supérieure (360
à l'origine avec 12 arches supplémentaires).
L'aqueduc
servit à alimenter Nîmes en eau jusqu'au
VIe siècle, ensuite son usage fut celui de passage,
et de péage. Il devint uniquement un pont routier
entre les XVIIIe et XXe siècles.
De
ce fait, le site a été protégé
de la circulation automobile, et les constructions
aux alentaours ont été détruites,
lui redonnant ainsi son cadre sauvage.
Le
Pont est classé au titre des monuments historiques,
fait partie des Grands sites de France, et il est
classé au patrimoine mondial de l'Unesco.
A
ce titre, il fait partie des grands
sites d'Occitanie/belongs
to the places of great interest in Occitania
La
rivière Gardon et le Pont du Gard. Ci-dessous,
vous trouverez une peinture de Jean-Baptiste Brunel décrivant
la même vue. Vous constaterez que le paysage a retrouvé
sa nature sauvage, telle qu'elle était au début
de XXe siècle.
Le
Pont du Gard avec sa galerie supérieure couverte
dans laquelle circultait l'eau
La
stabilité et la longévité du Pont
du Gard s'expliquent par les méthodes employées
par les ingénieurs romains. Au sommet du pont se
trouve le canal par lequel s'écoulait l'eau, et
qui était autrefois entièrement recouvert
Cette
stabilité et longévité du pont ont
été obtenues grâce au fait qu'il a
été construit à l'aide de pierres
de grandes dimensions, méthode appelée "en
grand appareil" ou "opus quadratum".
L'autre
particularité qui assure la stabilité du
pont, est que les pierres sont assemblées à joints vifs,
sans mortier, et fixées entre elles à l'aide de crampons
de bois ou de chêne. Ces derniers, gonflant avec l'humidité,
renforcent la solidité du joint.
Le troisième étage est construit en "petit
appareil", ou pierre de taille beaucoup plus réduite,
pour ne pas imposer une surcharge à l'édifice...
Un travail de romains !
Le
Pont du Gard juin 2013 : son et lumière retraçant
l'odyssée du pont.