Nommé
par Roosevelt en 1943, pour commander les troupes américaines
en Europe, le général
Eisenhower tint une conférence de presse
" Tout est prêt pour
l'épreuve finale et décisive, dans le
monde entier. Je suis fermement convaincu que les soldats,
les marins, les aviateurs, et les populations civiles
des nations alliées vont montrer, une fois pour
toutes, qu'une démocratie debout peut devenir
la plus formidable machine de guerre que l'on puisse
imaginer". |
Les
plages du débarquement reçurent le témoignange
de ce qu'était cette "formidable machine
de guerre". Elles se répartissaient ainsi
entre les alliés : Utah et Omaha, pour les américains
et Gold, Juno, et Sword pour les anglais et canadiens.
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Les
bateaux de la première vague couvraient la mer
sur un front de 35km. 5000 bateaux, protégés par 700
navires de guerre, survolés par 13 000 avions, navires
qui amenèrent 140 000 hommes de troupes ! Le
général Eisenhower, devenu commandant
en chef des forces alliées en Europe, hésita
avant de lancer l'attaque. Les conditions météorologiques
n'étaient pas bonnes, mais retarder l'opération
repoussait le débarquement à deux mois. |
D'autre
part, le mauvais état de la mer fit penser aux
commandement allemand qu'il n'avait pas à redouter
un débarquement dans cette période. Si
le commandement allemand s'attendait à un débarquement
en Normandie, il s'était forgé la conviction
que ce ne serait qu'une diversion, et que l'essentiel
du débarquement se déroulerait dans le
Pas-de-Calais. |
Sur
7 divisions blindées allemandes implantées
en France, deux seulement se trouvaient en Normandie
: une à Caen, la 12e et une à Rouen, la
20e. Voici ce que disait un reporter de la BBC embarqué
avec les troupes du débarquement "25
minutes avant l'heure H, on entend, au-dessus de nos
têtes, le grondement des B.17 et des B.24 qui
vont pilonner la côte. A l'horizon, une série
d'éclairs, provenant des navires bombardiers,
dont les canons de 35 et 40cm bombardent les cibles
côtières". En fait, la mer
était houleuse, l'artillerie navale, chargée
de bombarder les défenses de la côte, se
trouvait à 18 km de celle-ci. Ce qui entraîna
une désastreuse imprécision des tirs et
laissa les défenses allemandes pratiquement intactes.
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Si
le D-day ne vit débarquer que des troupes anglaises,
américaines et canadiennes (plus le commando
de bérets
verts français Kieffer, rattaché au
commandement britannique), il ne faut pas oublier que
d'autres nationalités débarquèrent
par la suite : des troupes du Commonwealth (Australie,
Nouvelle-Zélande...) et également des
éléments des forces libres de France, de Tchécoslovaquie,
de Grèce, des Pays-Bas, de Norvège, du Danemark et de
Pologne. Les polonais (10e régiment blindé et 8e régiment
d'infanterie légère) s'illustrèrent dans la bataille
de la "poche
de Falaise" qui fit de nombreuses victimes
dans leurs rangs. |
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